Également appelé lac de Folly - il est situé dans une combe entre la montagne du Folly et celle du Criou, au-dessus de
Samoëns (74) -
ce lac d'altitude offre la particularité d'être fréquemment couvert de glace, entièrement ou partiellement, même en été.
C'est ainsi que je l'avais vu la première fois en août 2007 ( Montagne : 3 saisons #2 )
On peut également le trouver "à sec", comme me l'ont relaté différentes personnes, en fonction de l'enneigement et du temps.
Fin juin, avec Grazia et Paul, nous avons profité d'une belle journée pour nous dégourdir les jambes et jouir du spectacle
Nous partons du parking du Crêt, à 997 m d'altitude ; il fait un peu frisquet (9°C) mais la grimpée, en douceur, nous réchauffe,
la vue sur le Criou aussi. Le refuge et le lac se trouvent au pied de la paroi à gauche.
Un passage un peu aérien (bôf...) nous maintient éveillés
Après un peu plus de 560 mètres de dénivelé, nous atteignons le refuge du Folly (le 3ème après des avalanches destructrices en 1977 et 1978),
logé sous une petite paroi rocheuse ; il offre 73 places l'été et 15 places dans un refuge d'hiver attenant, avec un confort plus réduit (non gardé).
Nous y avons fait un arrêt pour déguster la réputée tarte au citron : extra
Le refuge possède un petit jardin, pour approvisionner à la fois les convives et le personnel.
L'essentiel des provisions est apporté à dos d'homme ou de mules, ou par hélicoptère en début de saison.
Nous reprenons notre progression ; devant nous, un petit groupe passe un névé.
Dans ce secteur, toute proche du sentier, se trouve l'entrée du gouffre Jean-Bernard, qui a détenu un certain temps le record du monde
de profondeur (il est désormais en 5ème position).
Le nom attribué à cette cavité est la conjugaison des prénoms de 2 spéléologues du club Vulcain (Lyon), morts en Ardèche en 1963.
Tout près de là se trouve également le gouffre Mirolda, 3ème profondeur mondiale connue : la montagne serait-elle un gruyère français ?
Un peu à l'écart du chemin, un hommage à un jeune garçon disparu en 1928 ; le texte est émouvant, et rappelle combien la montagne
est belle mais toujours à risques (et c'est notre attitude qui, souvent, la rend dangereuse).
Encore un effort (que du plaisir, en fait !) et nous parvenons au-dessus du lac, "enchâssé" dans la combe, abrité du soleil.
Il est encore pas mal "glacé" :
à suivre...