En Normandie comme dans d'autres régions, la
construction à pans de bois a occupé une place importante dans le passé.
Architectures rurale et urbaine ont eu recours à l'ossature de bois pour des bâtiments parfois de taille imposante, ce matériau étant solide et disponible en
quantité.
La structure portante est composée de pièces maîtresses (poteaux verticaux et sablières horizontales), qui assurent la rigidité et supportent les
planchers.
Elle repose sur un soubassement de pierres qui l'isole de l'humidité du sol.
Le colombage constitue l'armature de la paroi et permet le maintien du hourdis (plâtre ou torchis).
Ces structures peuvent être démontées pour déplacer le bâtiment.
L'ancien hôtel d'Étancourt est un exemple de déplacement ; situé initialement entre la rue du
Gros-Horloge1 et la rue aux Ours, sa façade se trouve actuellement rue d'Amiens.
Rue
Eau de Robec2, la partie supérieure des bâtiments - les greniers-étentes, ouverts sur la rue - servait de séchoir pour les teinturiers de l'industrie de la laine et les maîtres
tisserands.
rue Saint-Vivien
ça penche, mais ça tient ! (rue du Pont à Dame Renaude)
rue du Mont
rue Martainville
En cette même rue, l'Aître Saint-Maclou - un ancien cimetière - comprend des galeries à ossature de bois ornée d'éléments mortuaires ou professionnels, construites
au 16ème siècle.
rue Damiette / place Barthélémy
maison ancienne, mais moyen moderne !
1 "Horloge est du féminin, sauf à Rouen" figurait dans d'anciens dictionnaires !
La "rue du Gros", comme se plaisent à l'appeler les rouennais, a été la première rue piétonne de France.
2 Les eaux de traitement des laines et des étoffes teintes étaient déversées dans le Robec, ce qui a fait écrire à Flaubert "Le Robec, cette ignoble petite Venise"...
C'est désormais un ruisseau artificiel à eau recyclée qui parcourt plaisamment la rue.